Le lien fourni permet de lire une document écrit par Georges Olivier sur l'avifaune haut-normande à la sortie de la guerre 1939-1945. Ce document a été publié dans la revue française d'ornithologie  en 1944 . Jean Collette a rédigé un préambule à ce texte publié dans la revue" L'oiseau" revue française de l'ornithologie. Merci à Alexandrine Delasalle et Maryse Fuchs qui nous l'ont communiqué.

En 1975, dans sa bibliographie ornithologique de la Normandie, Roger Cruon cite 47 références signées Georges Olivier, de 1931 à 1957. Fin connaisseur de l’avifaune de la région d’Elbeuf et plus largement de celle de Haute-Normandie (où il inclut parfois le Pays d’Auge pour le bonheur des Bas-Normands), il est bien placé pour analyser les variations des populations d’oiseaux durant la guerre, objet de cet article de 10 pages publié en 1944. Vu l’interdiction de conserver des armes à la maison, les chasseurs sont au repos, de nombreuses espèces d’oiseaux aussi ! Plus de « sévères destructions » de la buse, du héron, du faucon pèlerin, etc. Le beau paragraphe sur la protection de la buse est à relire, nous ne sommes pas si loin de devoir à nouveau répéter les mêmes suppliques. Les espèces gibier en profitent, perdrix, caille, pigeon ramier (qui poursuit la colonisation des villes et bourgs), au point que le pigeon colombin vient nicher dans le tronc des vieux pommiers creux. Quel verger ! D’autres remarques émaillent la liste des observations : huppe et pie-grièche écorcheur si attachées à leurs territoires malgré les bombardements, hirondelle de rivage favorisée par l’extension des carrières de sable répondant à la demande de l’occupant friand de béton, rouge-queue noir nicheur encouragé par les ruines des bâtiments bombardés... Au passage, le plaidoyer pour que l’ONF conserve de vieux arbres à un goût d’actualité. Olivier pousse la conscience scientifique jusqu’à rappeler que ses observations antérieures ont été faites en auto et à cheval. Celles-ci à pied et à bicyclette durant la guerre 1939-1944. Car cet article est aussi une leçon de d’honnêteté : l’auteur n’a pas honte d’avouer qu’il n’a pas de réponse à certaines questions..