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Fiche réalisée avec le soutien de la DIREN de Basse-Normandie
Oiseaux de Normandie : statut actualisé
   
Nom vernaculaire Cigogne blanche

Nom latin

Ciconia ciconia (Linné 1758)
Sous-espèces C. c. ciconia
Nom normand cigogne blanche
   
  Code GONm B11 Code EURING 1340  

Dimorphisme sexuel

faible, le mâle étant en général plus grand    
 

Description et biométrie

  Régime alimentaire varié mais à base de nourriture animale ; espèce cherchant sa nourriture à vue dans les zones marécageuses, les fossés, derrière les engins agricoles, mais fréquentant aussi volontiers les décharges. Les insectes aquatiques, les batraciens, les rongeurs, les vers et sangsues constituent le base de son alimentation, mais plus récemment, l’écrevisse américaine est consommée localement.
 

Littérature

 

   

Longueur mâle

108 cm    
Longueur femelle    
Envergure mâle 160 cm    
Envergure femelle      
Masse mâle 2,3 à 4,4 kg      
Masse femelle      
           
Distribution La cigogne blanche a une répartition essentiellement européenne, débordant en Asie mineure et en Afrique du Nord, tandis que quelques couples se sont installés en Afrique du Sud (Del Hoyo 1992).
En Europe, c’est un nicheur présent dans tous les pays hormis les Iles Britanniques (mais une nidification en 2005), en Norvège et en Finlande.
En France, la cigogne blanche étend régulièrement sa distribution depuis vingt ans après avoir frôlé l’extinction au début des années 1970. Le grand ouest (Pays de Loire, Poitou-Charentes et Aquitaine) est devenu la zone la plus peuplée, L’Est (Alsace, Lorraine) arrivant en second, suivie par le nord-ouest (Normandie, Picardie) et le centre-est (Centre, Bourgogne, Franche-Comté). Chaque année de nouveaux départements sont colonisés.
En Normandie, la cigogne blanche niche dans les grandes zones marécageuses (marais du Cotentin et du Bessin, marais de la Dives, basse vallée de la Seine). Dans les autres régions, les installations sont isolées et non pérennes (Chartier, 2001 ; Chartier & Debout 2002).
La France est traversée par un flux migratoire important surtout dans le couloir rhodanien. L’hivernage tend à croître naturellement sur les zones littorales de la Manche, de l’Atlantique et de la Méditerranée et de façon artificielle (centre de réintroduction, nourrissage hivernal) dans les départements de l’Est (Merle & Chapalain, 2005).
 
   

 

Informations biologiques et écologiques
Reproduction Nid cylindrique, de grande taille 90 à 200 cm construit sur des supports divers souvent près des habitations. Adopte volontiers des plates-formes établies à proximité des zones de nourrissage.
 
           
 

Littérature

  Période internuptiale Survie juvénile variant beaucoup suivant les années, mais la survie adulte est relativement constante et estimée à 78% (Barbraud & al. 1999).
Longévité maximale : 33 ans
Déplacements
Le baguage a montré que les jeunes cigognes quittent la région et reviennent en Normandie rarement avant l’âge de deux ans ; la majeure partie de ces jeunes oiseaux hiverne dans de sud de l’Espagne, le reste probablement dans les savanes africaines. Les adultes nicheurs sont maintenant partiellement migrateurs : sur un total de 190 adultes nicheurs en 2005, 30 sont restés dans la région l’hiver 2005/2006. Les contrôles effectués indiquent une distribution concentrée dans le sud de l’Espagne (région de Séville-Cadiz) et dans la région de Madrid. La proportion d’adultes hivernant en Afrique est inconnue, les retours des contrôles et reprises en provenance des savanes africaines étant très rares.
Taille Oeuf 65-81,5 x 45,5-56 mm      
Masse Oeuf 95-130 g      
Volume de la ponte 2-6, rarement 1 à 7      
Incubation 33 à 34 jours par les deux sexes      
Nombre de pontes 1      
Jeunes nidicole absolu      
Envol 58 à 64 jours      
Âge à la première reproduction 2 ans, mais le plus souvent 3 ou 4.      

 

Statut et phénologie
Nicheur  
Année
Nombre de couples
Tendances
Carte de l'atlas 2002-2005
2006 108 couples à l’augmentation (voir graphe)
       
       
Effectif
Français (Groupe Cigognes France
Paléarctique
Mondial (BirdLife International)
2006 1217 couples en 2006 ? 230 000 couples en 2004/05 (en augmentation de 39% depuis 1994/95)
       
Habitat les prairies marécageuses constituent le biotope optimum en Europe du nord et de l’ouest.
 
       
Hivernant  
Année
Nombre d'individus
Tendances
Carte de l'atlas 1998-2002
2004 30-47 individus suivant les années depuis l’hiver 2004/05 à l’augmentation depuis le début des années 1990, fluctuant depuis 2004/05  
       
       
Effectif
Français
Paléarctique
2004 1200 individus ?  
       
Habitat prairies humides, steppes, dépôts d’ordures ménagères
 

 

Etat de conservation
 
Normandie
France
Europe
  liste rouge des oiseaux nicheurs de Normandie (Debout 2003) liste rouge des oiseaux nicheurs de France (Rocamora et Yeatman-Berthelot 1999) vulnérable en Europe (SPEC2)

 

Références
  Barbraud Christophe, Barbraud Jean-Claude & Barbraud Monique (1999) – Population dynamics of the White Stork Ciconia ciconia in western France. Ibis, 141 : 469-479.
Chartier Alain (2001) – La Cigogne blanche Ciconia ciconia en Normandie au XXème siècle. Alauda 69(1) : 43-52.
Chartier Alain & Debout Claire (2002). La Cigogne blanche : un oiseau de Normandie. GONm. 60 pages.
Del Hoyo Josep, Elliott Andrew & Sargatal Jordi eds (1992) – Handbook of the Birds of the World. Vol 1. Lynx Edicions.
Merle Sébastien & Chapalain Frédéric (2005) – Recensement hivernal des Cigognes blanche Ciconia ciconia et noire C. nigra en France en 2004.
Debout Gérard (2003) – Listes rouge et orange des oiseaux nicheurs de Normandie. GONm.
Rocamora Gérard et Yeatman-Berthelot Dosithée (1999) – Oiseaux menacés et à surveiller en France. SEOF, LPO, 560 pages.

 

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