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Bilan annuel du refuge du Mascaret à Pontorson/50

Le refuge du Mascaret est né d'une convention entre le GONm et la commune de Pontorson/50. Un relevé mensuel du site en rive droite du Couesnon est mis en place et effectué par Franck Letellier, bénévole du GONm. Voici le bilan d'une année de ses observations synthétisées par Jean Collette.

Refuge du Mascaret, Pontorson

Bilan année 01 (mai 2022-février 2023)

 

La convention 50 160 instaurant le refuge du Mascaret a été signée le 4 juin 2022. Le Groupe ornithologique normand s’est engagé à effectuer un relevé mensuel de l’avifaune sur la voie verte longeant le Couesnon sur 1 km (jusqu’à la station d’épuration). Ces observations sont réalisées sur le terrain par le correspondant du refuge, Franck Letellier.

Le calendrier annuel des suivis est calé sur celui des oiseaux sauvages : en découpant l’année ornithologique de mars à février, les deux périodes essentielles de la biologie de l’avifaune, reproduction et hivernage, ne sont pas coupées artificiellement. Ce premier bilan est donc amputé des deux premiers mois, mars et avril, le suivi n’ayant débuté qu’en mai en relation avec la création officielle du refuge début juin. Les commentaires relatifs à la reproduction sont donc un peu faussés du fait du manque d’informations du début du printemps.

1- Le refuge 

La voie verte est un chemin de circulation douce sans véhicules motorisés reliant Pontorson au Mont Saint-Michel. Elle longe la rive droite du Couesnon, espace plus ou moins boisé selon les secteurs. De l’autre côté, le chemin côtoie habitations et jardins, puis les installations du camping et enfin pénètre dans le bocage.

La présence d’un alignement de vieux arbres, certains taillés en têtards dans la première partie est à noter.

Le refuge étant rectiligne, il est intéressant de chercher une relation entre la présence de certaines espèces et les habitats traversés. Le parcours a donc été divisé en 3 secteurs à peu près équivalents de 300 m, chacun ayant ses propres caractéristiques.

2- Méthode

Lors de chaque relevé, au cours de son déplacement, l’observateur note sur un plan vierge du refuge tous les contacts avec des oiseaux, posés ou en vol. Un code permet de situer rapidement sur le plan l’espèce, le nombre et l’activité des individus. Les données de chaque sortie sont ensuite reportées sur un tableau Excel permettant de différencier les informations relatives à chaque tronçon.

3- Résultats bruts

31- liste d’espèces

Au cours des 10 relevés, 60 espèces ont été notées au moins une fois dont 7 n’appartiennent pas vraiment au refuge. Par exemple le martinet noir qui niche en ville chasse en vol un peu partout sans lien particulier avec la voie verte ; l’alouette des champs utilise d’autres habitats locaux (herbus, cultures). Par contre, certaines espèces auraient pu être vues posées (tarin des aulnes, pigeon biset « domestique »). Au total, 53 espèces sont donc concernées par le site étudié. En écologie, on appelle « richesse » cette liste d’espèces. Pour une première année incomplète, on peut considérer que la richesse est élevée. La variété des habitats explique cette caractéristique. Un « habitat » est ici un espace de vie occupé par une espèce. Le cours d’eau et sa rive constitue de l’habitat de la poule d’eau, l’arbre creux est indispensable à celui de la mésange bleue.