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13/11/2014 17h21

Charte Environnement

Le 5 juin 2014, l'UNICEM a choisi de fêter les 10 ans de sa charte environnement sur la réserve du GONm de la Grande Noé dans l'Eure. CarrieresSolidaires-HauteNormandie.jpg

Grâce aux aménagements réalisés et à la gestion menée sur le site, cette réserve, qui fut autrefois une ballastière, est devenue un des sites ornithologiques les plus remarquables de Normandie ! La réserve GONm de la Grande Noé a été choisie pour cette raison. 

Cette journée d'échanges, fructueuse, a été l'occasion d'organiser un chantier d'élimination d'une plante invasive : c'est ce que retrace cette vidéo.

Merci à l'UNICEM pour cette journée et ce film, merci à CEMEX pour son aide à la gestion de la réserve.

06/11/2014 12h41

GONm ACTU NOV 2014 N°2

goeland_argente.jpgCette rubrique mensuelle se propose d'informer  de l'actualité  du GONm.
Au menu : un résumé des observations du mois précédent, quelques nouvelles d'expos, de stages ou d'animations organisés par le GONm et un rappel des enquêtes ou événements à venir.

Plusieurs liens permettent d'en savoir plus, en cliquant sur des images ou des textes en surimpression.

Lire la suite...

05/05/2014 11h43

E04- Réserve de Corneville-sur-Risle (27)

  • Commune (Dpt) : Corneville-sur-Risle (27)
  • Date de création : 1997
  • Conservateur :Bernard LENORMAND
  • Superficie : >30 Ha
  • Milieu principal : Zones humides
  • Statut :
    • Toute activité cynégétique est interdite sur le site. 
    • La réserve ornithologique de Corneville-sur-Risle est une réserve de droit privé qui s’inscrit dans le réseau des réserves du GONm : à ce titre, l'accès au site est interdit au public. 
    • Certaines parcelles sont situées dans le périmètre de zones d’inventaires ou à statut particulier :
      • les parcelles sises sur la commune de Pont-Audemer sont situées sur le territoire du Parc Naturel Régional des Boucles de la Seine Normande
      • les parcelles sises sur la commune de Corneville-sur-Risle font partie de la ZNIEFF de type I n°0831.0001
      • l’ensemble des parcelles s’inscrit dans le périmètre de la ZNIEFF de type II n°0831
      • l’ensemble des parcelles s’inscrit dans le Site d’Intérêt Communautaire FR2300150 « La Risle, le Guiel et la Charentonne ».
Télécharger le document "1997-2007 : 10 ans de gestion de la réserve de Corneville-sur-Risle par le GONm" : Reserve_Corneville_1997-2007.pdf

24/04/2014 15h58

O02- Réserve de Flers (61)

  • Commune (Dpt) :Flers (61)
  • Date de création :1994
  • Statut :Collectivités territoriales
  • Conservateur :Etienne Lambert
  • Superficie :+/- 20 ha
  • Milieu principal :Parc urbain
  • Statut : 

Cette réserve a été créée en 1994. Elle recouvre plusieurs types de milieux. On trouve tout d'abord les bâtiments, c'est-à-dire le château et la mairie, classés monuments historiques. Ensuite il y a le parc, vieille hêtraie plantée au 18e siècle, qui a souffert de la tempête de 1999. Une clairière est apparue au centre de la futaie et de nombreuses parcelles sont en renouvellement. Enfin il y a les rivières et les étangs, qui recouvrent à peu près sept hectares. A ces trois milieux importants s'ajoutent une petite parcelle de prairie marécageuse qui s'est avérée être une scirpaie mésophile contenant de nombreuses plantes intéressantes ; et une grande pelouse qui sert de garde-manger pour les oiseaux.

Les deux milieux les plus intéressants au plan ornithologique sont sans aucun doute la futaie et les étangs. Sur les 95 espèces d'oiseaux ayant fréquenté la réserve depuis 1994, 52 % ont été notées dans la futaie, 38 % sur les étangs et 10 % sur les bâtiments.

L'intérêt de la réserve réside dans sa dimension pédagogique. En effet la présence dans un espace réduit, environ une vingtaine d'hectares, de nombreuses espèces d'oiseaux, permet une découverte facile de l'avifaune locale. De plus les oiseaux sont habitués à la fréquentation humaine et se laissent facilement approcher, leur distance de fuite est très faible (jusqu'à 1 à 2 m pour les moins farouches !). D'observation extrêmement facile, ils mettent les enfants et leurs parents au contact de la nature. C'est cette dimension d'apprentissage de la nature dans le cadre d'une réserve urbaine, donc au plus près de la réalité des français du 21e siècle, citadins pour l'essentiel, qui a été privilégiée par le GONm et la mairie de Flers.

Idéale pour les ornithologues débutants, elle est aussi pleine de surprises pour l'ornithologue confirmé. Les étangs permettent d'observer, avec de la chance, des raretés à l'intérieur des terres tels les harles huppé et bièvre, le plongeon catmarin et la guifette moustac. De septembre à mars il faut venir au matin pour découvrir les différentes espèces de canards (pour les canards de surface il ne manque que la sarcelle d'été, tous les autres ont été vus). De mars à août c'est la futaie qui doit vous retenir, qui préserve l'essentiel des quarante espèces nicheuses de la réserve, dont le discret grosbec-cassenoyaux cohabitant avec une colonie de 200 couples de corbeaux freux.

En bref il se passe toujours quelquechose dans la réserve de Flers !

Etienne Lambert

M02- Réserve de Tirepied (50)

Lorsque la convention est signée le 30 octobre 1990 avec le propriétaire de l’époque,  l’objectif n’est pas de faire de cette prairie de deux hectares située entre le bourg et la Sée un site ornithologique remarquable. Sa localisation sur la rive droite est moins avantageuse que la rive opposée plus basse et donc plus humide et le contact avec la zone habitée est un handicap pour la quiétude du site. C’est sous l’angle de la gestion « expérimentale » et du suivi serré que cette parcelle a présenté un intérêt pour le GONm.

1 – Situation initiale

La prairie est utilisée comme pré de fauche intensif (3 coupes annuelles et épandages d’engrais azotés intermédiaires). La végétation prairiale est exclusivement graminéenne, sauf sur les marges (rive et haie) où s’exprime le fond hygrophile de la station : lysimaque, achillée sternutatoire, épiaire des marais, baldingère, … Une seule haie existe, ancienne, mais la limite avec le bourg est nue. La rive de la Sée est irrégulièrement boisée d’aulnes et de saules.

2 – Travaux

Depuis la signature, aucun épandage d’engrais ni de fumier n’a eu lieu. L’alternance fauchage / pâturage a été mise en place au début (chevaux, puis jeunes bovins). Les épisodes d’inondations ne permettaient pas toujours de faire passer le bétail en arrière-saison. Actuellement, deux fauches ont lieu par an, sauf exception liée aux conditions météorologiques.

Une haie a été plantée en limite de bourg, sur deux rangs. La taille annuelle latérale ne concerne que pour partie le côté sud vers la prairie : la plantation a été effectuée à distance suffisante de la limite de propriété pour que le roncier de pied soit laissé en place vers l’extérieur.

Dans la haie ancienne, des saules tombés ont été laissés en place. Ils ont alors constitué une saulaie élargie qui a été un élément important pour l’avifaune. De même, lors de la dernière tempête de décembre 1999, les aubépines et prunelliers tombés n’ont pas été coupés immédiatement, les souches rejetant (y compris sur les racines mises à nu), ce qui a permis d’élargir la haie. Actuellement, le roncier de lisière laissé en place forme un ourlet conséquent.

Il existait un fossé central, comblé par absence de curage depuis des années. Ce fossé était destiné à évacuer l’eau lors des inondations vers le pré voisin en val, étant situé à un niveau inférieur au bourrelet de crue de la rive du fleuve. Il a été recreusé à la pelle hydraulique, et complété avec une mare à l’intersection de deux fossés. Mais contrairement aux anciens fossés connectés avec d’autres exutoires extérieurs à la parcelle, le nouveau système de fossés est aveugle, c’est-à-dire que les fossés ne débouchent sur rien d’autre que la mare centrale. Un glacis en pente douce sur une rive de la mare a permis l’installation d’une flore hygrophile dominante (joncs, saules, lysimaque, typhas). Actuellement, une saulaie s’est développée sur le tracé des fossés. Une haie haute fixe le rebord de la mare exposé au flot de crue.

Cette mare est en eau en fonction du niveau de la nappe du lit majeur. Elle s’assèche en général en début d’été (en général après le départ des jeunes poules d’eau.)

Les aulnes de la rive dépérissent régulièrement depuis quelques années, même au jeune stade, la maladie étant due à un « champignon » microscopique : Phytophthora de l'aulne (Oomycète, Phytophthora alni). Les troncs tombés forment des embâcles qui ont été déblayés à deux reprises par des entreprises commandées par la société de pêche (sur financement du Conseil Général). Il y aurait beaucoup à dire sur ces travaux d’entretien mal conduits, ou en tout cas mal encadrés, et dont la finalité serait à discuter. La demande d’entretien émane aussi du club de canoë-kayak d’Avranches. Le choix de laisser les saules penchés barrer plus ou moins le cours d’eau est délibéré, illustrant la volonté de recréer des conditions « naturelles » d’embâcles diverses…(ce qui est probablement mal vécu par les autres utilisateurs du cours d’eau, les pêcheurs en tête).

3 – Quelques résultats

La parcelle est visitée régulièrement : 674 visites (du 23/03/95 à fin 2010) d’une durée variable, au minimum 30 minutes (parcours Tendances tous les deux mois). Toutes les données ont été cartographiées et stockées en attendant une synthèse globale.

3.1 – Avifaune

Sur les 116 espèces notées au moins une fois au cours des sorties (bilan non à jour fin 2010), 92 ont été vues ou entendues posées dans l’espace de la réserve (2 ha), soit près de 80 %. Les 24 autres correspondent surtout à des déplacements dans l’axe de la vallée, échanges entre la baie du Mont Saint Michel et les grandes prairies situées en amont : courlis cendré, courlis corlieu, barge à queue noire, chevalier gambette, busard Saint Martin, etc. La migration voit passer vers le sud le pipit des arbres, le serin cini, le gros bec, etc. mais l’observation de la migration des passereaux n’est pas facilitée par la topographie des lieux. Le coucou, le freux, nicheurs locaux, n’ont pas été notés sur la réserve.

L’absence des « grands limicoles » (courlis, barges) est un bon marqueur de la nuance locale qui existe entre les grandes parcelles, autrefois humides, et le petit parcellaire de pâturages enclos de haies, le tout en zone inondable (lit majeur de la Sée). Dans les deux cas, l’évolution a été la même, à savoir l’évacuation rapide des eaux de surface vers le cours d’eau. L’arasement de nombreuses haies lors du remembrement de la commune, en particulier celles qui barraient la vallée et freinaient l’écoulement des eaux, a aussi simplifié et asséché le milieu.

Au cours des quinze années du suivi, deux espèces nicheuses ont disparu : le pouillot fitis et l’hypolaïs polyglotte. On peut considérer que le premier n’a fait que suivre le déclin général de l’espèce ailleurs en Normandie : le couple a niché jusqu’en 1996. Le territoire était établi sur le secteur de haie élargie par la saulaie couchée. En 1997, le mâle s’est cantonné sans suite. Par la suite, l’espèce est notée au double passage, de plus en plus rarement d’ailleurs pour ne plus être observée du tout en 2003. Le couple nicheur de 1996 fut le dernier connu de la basse vallée de la Sée. Le mâle était bien identifié par un chant mixte véloce – fitis noté dès 1995. Quant à l’hypolaïs, en 1995, elle niche sur le secteur de haie basse de boutures de saules plantée deux ans auparavant. En 1995, deux couples sont même cantonnés. Aucun nicheur ne s’installera les années suivantes. L’espèce est très localisée en vallée de Sée (4 sites connus). On peut considérer que la croissance de la haie de la réserve est ici l’explication logique de la disparition de l’espèce.

La création de la mare et des deux fossés est certainement le fait le plus marquant de l’évolution du site avec le développement de la haie plantée au nord. De nombreuses espèces y seront observées : bécassine des marais, bécassine sourde, bécasse des bois, canard colvert, chevalier culblanc, chevalier sylvain, traquet pâtre, pipit spioncelle, gorgebleue, etc. Le martin-pêcheur vient régulièrement y pêcher, deux jeunes terminant leur émancipation sur le site en 2000 par exemple. Le bruant des roseaux est une acquisition à mettre au compte de la zone humide adjacente à la mare. Il niche chaque année depuis 1997. La poule d’eau niche avec plus ou moins de réussite suivant les années et le niveau d’eau. En période internuptiale, l’îlot boisé central constitué par les saules et la haie de rive est utilisé par de nombreux passereaux en dortoir (actuellement, un embryon de dortoir de pie se constitue.)

La haie ancienne est attractive pour les hivernants : en décembre 2001, environ 500 grives mauvis s’y installent en dortoir, les saules couchés par la tempête étant particulièrement utilisés. Auparavant, la grive litorne avait été notée en février 1999 (250+-) sur le même secteur. Au passage d’octobre, les turdidés sont souvent bien représentés : par exemple, 14 merles, 13 grives musiciennes et 18 grives mauvis un 22 octobre 1999.

Les aulnes de la rive, du moins ceux qui restent vivants, attirent de beaux groupes de granivores : 90+ tarins (2001), 50 chardonnerets (2002). La rive, mais aussi les haies voisines, sont visitées par le pouillot véloce hivernant : un maximum de 6 le 13 janvier 1996 reste un record.

3.2- Autres groupes

Des inventaires ont été menés à l’occasion d’enquêtes ou non : araignées (58 espèces ; Nicole Lepertel), lépidoptères (293 espèces, Jean-Paul Quinette, Nicole Lepertel & Philippe Guérard), orthoptères (13 espèces, Matthieu Beaufils). Parmi les 296 coléoptères capturés sur la réserve (Yves Le Monnier, Philippe Guérard, Alain Livory, Jean-François Elder), figurent 15 Histéridés, petits coléoptères spécialisés, déterminés par Y. Gomy, dont certains dans des habitats particuliers (nid de taupe : Onthophilus punctatus, seule donnée de l’inventaire de la Manche publié par Gomy en 2004, latrines de blaireau, litière de nichoir). ainsi que 15 espèces de coccinelles. Pour les annélides, 16 vers de terre ont été déterminés par M. Saussey.

La mare a permis l’installation rapide de la grenouille rousse, de la grenouille agile, de la salamandre, du triton palmé. La rainette chante deux années sans suite…, la couleuvre à collier y circule. C’est aussi sur la rive que sont notées la musaraigne bicolore, la musaraigne aquatique, l’hermine. Le rat des moissons est déjà présent lors de la création de la réserve, mais disparaîtra peu à peu. Le blaireau et le renard deviennent des habitués de la jeune haie, attirés par les prunes abondantes tombées sous les pruniers mirobolants (d’où les latrines creusée à proximité, sous les excréments desquelles sera trouvé un des Histéridés…). Le bouvreuil est aussi devenu régulier en fin d’hiver grâce aux bourgeons à fleur de ces pruniers qu’il courtise des journées entières.

Á noter une galle originale sur les strobiles de l’aulne glutineux des rives de la Sée (Mycocécidie Taphrina plus connue sur l’aulne blanc montagnard.)

Conclusion

Sans devenir un site remarquable, ce qui n’était pas l’objectif initial, ces deux hectares ont permis de mettre en œuvre des mesures simples d’une gestion aboutissant au retour du caractère humide de la prairie. Si ce n’est pas un choix défendable pour un agriculteur, c’est cependant la preuve « a contrario » que l’agriculture locale a un impact négatif majeur sur les populations d’oiseaux d’eau et autres passereaux liés aux zones humides prairiales. La simple observation des fuites répétées de poules d’eau vers les haies des prairies inondées rappelle les liens étroits qui existent entre ces espèces jugées banales et le bocage humide. « Banales » n’est d’ailleurs plus de mise, même la poule d’eau n’est plus commune dans ce bocage, confinée aux rares espaces en eau (mares à gabion). Il faudrait ajouter les faits se rapportant à l’entretien de la Sée : colverts, poules d’eau et surtout sarcelles d’hiver ont apprécié les lendemains de la tempête de décembre 1999 : la Sée avait retrouvé une végétation rivulaire un peu sauvage dans son organisation. Ce fut la seule période où ces oiseaux se cantonnèrent, et tentèrent de nicher sur rive en ce qui concerne la poule d’eau.

Á côté des trois fonctions décrites ci-dessus (observation, inventaires, expériences de gestion), cette réserve permet de juger de l’intérêt des mesures de gestion mises en place par les structures piscicoles. La présence du saumon migrateur autorise une forte pression d’entretien de la part des sociétés de pêche locales.  Les travaux draconiens de dégagement des embâcles se traduisent par un éclaircissement des boisements de rives. Les populations de poules d’eau, de colverts, de martin-pêcheur sont probablement concernées, de même que des oiseaux plus discrets, la sarcelle d’hiver par exemple qui recherche les tronçons de rives couverts par la saulaie basse. Le classement en zone Natura 2000 axé sur l’habitat saumon donnera probablement « pleins pouvoirs » aux objectifs piscicoles dans la vallée.

tirepied1.jpgla rive de la Sée et les aulnes mourants

tirepied2.jpgau centre, l'îlot boisé de la mare; à droite, la haie nord plantée

tirepied3.jpgSaulaie et baldingère au contact de la mare et des fossés

tirepied4.jpgnid à sec de la poule d'eau sur la mare, en juillet (après départ des jeunes)

tirepied5.jpgpassage du blaireau vers les pruniers bien visible après fauche de fin août. Direct depuis la haie vers les pruniers de la haie

tirepied6.jpgpré inondé, le 11 janvier 1993. La haie de l'ouest encore très dégradée est maintenant un roncier dense, filtrant et ralentisseur pour le flot de crue

E01- Réserve de la Grande Noë (27)

Tout savoir sur la réserve en allant sur le site dédié : http://grande-noe.gonm.org/

La réserve de la Grande Noé

Coordonnées GPS : 49,267 N et 1,235 E

Description

À 25 km au Sud-Est de Rouen et à une heure des portes de Paris, la boucle de Poses abrite la réserve de la Grande Noé. Elle se trouve sur le territoire de la Base de plein air et de loisirs de Lery-Poses en Normandie. Les dépôts successifs de matériaux alluvionnaires de la Seine sont à l’origine de l’extraction de granulats à partir des années 1970 et de nombreuses ballastières ont bouleversé en profondeur le paysage et les milieux naturels.
Actuellement, la boucle de Poses comporte plus de 500 ha de plans d’eau. Quelques-uns, pri-vés, sont principalement utilisés pour la chasse ; le plus grand nombre est géré par la base de loisirs et sont consacrés aux activités de détente : baignade, pêche, randonnée, VTT, etc.
En 1987, une convention est signée entre le GONm et la base de loisirs pour faire de l’étang de la Grande Noé, d’une superficie de 65 ha, une réserve ornithologique. Sur cette zone, seules la promenade pédestre et l’observation de la nature sont autorisées.
Le plan d’eau de la réserve de la Grande Noé présente des profondeurs variées, mais aussi des îlots. L’un d’eux, boisé, a permis à une colonie de grand cormoran de s’installer et d’y pros-pérer. Les deux autres îlots ont été maintenus nus et caillouteux, ce qui permet aux mouettes et aux sternes d’y nicher. Afin que la reproduction de ces espèces patrimoniales puisse encore se développer, trois radeaux ont été installés.
La berge ouest a été réaménagée par le rejet des fines de lavage issus de l’extraction de granu-lats. Son tracé sinueux est en pente douce pour multiplier les interfaces terre eau et permettre l’implantation d’une roselière. Des plantations ont été faites autour de l’étang pour préserver la tranquillité, la sécurité des oiseaux, couvrir le bruit et la vue de la route.
Trois huttes d’observation sont mises à la disposition des visiteurs. Des animations sont pro-posées au moins une fois par mois. Par ailleurs, des classes et des groupes divers sont accueillis à la demande.

Intérêt ornithologique

Depuis 1972, 221 espèces ont été recensées dont 115 nicheuses certaines ou probables sur la réserve. Des espèces rares pour la région ont parfois niché sur la réserve (blongios nain, râle d’eau, petit gravelot, …). Grâce à nos aménagements, la colonie de mouette mélanocéphale, mouette rieuse et sterne pierregarin est devenue la première de Normandie.
En hiver, des milliers de laridés, de cormorans, de canards hivernent à la Grande Noé ; aux côtés des fuligules, des canards de surface, l’observateur attentif trouvera certainement quelques raretés comme certains fuligules, la nette rousse, les harles piette et bièvre, ….

Vous rendre à la réserve GONm de la Grande Noé

Pour vous rendre à la Grande Noé, vous devez vous rendre au nouveau de la gare de Val-de-Reuil/27, à laquelle on accède en traversant Val-de-Reuil d’Ouest en Est en suivant la D6154
Arrivés au niveau de la gare, poursuivre cette route jusqu’au carrefour en T avec la D110.
Prendre à droite, au bout d’un kilomètre, vous arrivez à la Grande Noé qui se trouvera sur votre gauche mais vous vous garerez dans un parking immédiatement à droite.
Vous passez grâce à un tunnel sous la D110 et vous arrivez au premier observatoire.
En suivant les sentiers soit vers le Nord-est, soit vers le Sud, vous arriverez à deux autres ob-servatoires.
Attention à ne pas déranger les oiseaux : soyez discrets dans les observatoires et ne quittez pas les sentiers. Merci.
Sur la route vers les réserves cauchoises, vous pourrez éventuellement faire une halte à la ré-serve de Berville-sur-Seine, une autre ballastière.

LES PRINCIPAUX OISEAUX

Le fuligule milouin. Ce plongeur est le plus abondant des canards présents dans la boucle : de 3 à 6000 selon les rigueurs de l'hiver. Le pic d'abondance se situe fin novembre, les premiers départs se produisant début janvier. II se nourrit principalement de végétaux et d'invertébrés aquatiques.

Le fuligule morillon. Cousin du précédent, il consomme surtout des moules zébrées. Environ 1.600 morillons fréquentent la boucle chaque hiver. II s'y reproduit depuis 1994 : c'est un nicheur rare en Normandie. La huppe est caractéristique de l'espèce.

La foulque macroule. De 5 à 6.000 foulques viennent passer l'hiver sur les étangs, formant des troupes compactes, ce que ne fait jamais sa cousine, la poule d'eau. Une vingtaine de couples se reproduit, principalement sur la Grande Noë. Oiseau ubiquiste, la foulque consomme un peu de tout : surtout des végétaux, invertébrés, moules, écrevisses...

La poule d'eau. Très connue mais souvent confondue avec la foulque, la poule d'eau est pourtant assez discrète sur les grands étangs et s'observe plus facilement sur les rivières ou les mares. Inquiétée, elle hoche la queue, exhibant ses taches blanches comme message d'alerte. Elle se nourrit souvent à terre et grimpe même dans les arbres pour y dormir.

Le grand cormoran, emblème du GONm. Le grand cormoran utilise les arbres des îles de la Grande Noë comme dortoir. Avec 800 à 1.000 oiseaux en hiver, celui-ci est le plus important de Normandie. La colonie (plus de 300 nids) date de 1991 et est la quatrième française par l'importance. II se nourrit de poissons, surtout sur la Seine et les carrières dans un rayon de 20 km. Sa ration quotidienne n'est que de 400 grammes, et non plusieurs kilogrammes comme le prétendent certains. Ses proies sont les poissons les plus communs et les moins rapides. Les dégâts dont on l'accuse sont tout à fait imaginaires dans la Boucle de Léry-Poses !!!

Le héron cendré. Le héron chasse en solitaire, à l'affût. II consomme aussi bien des poissons que des batraciens, des insectes ou de petits mammifères pris dans les champs. La boucle accueille la plus ancienne et la plus importante colonie de Normandie : de 70 à 100 couples. En vol, le cou des hérons est toujours replié.

Le grèbe huppé. Le grèbe huppé est spécialisé dans la plongée et passe toute sa vie sur l'eau ; même son nid est un radeau flottant. Les poussins nidifuges se réchauffent sur le dos des adultes. La collerette nuptiale disparaît en hiver. Petits poissons, écrevisses et insectes sont ses proies préférées.

Mouettes et goélands. En hiver, ils se rassemblent en dortoir de 10 à 15.000 sur la Base de Loisirs. La mouette rieuse est la plus abondante et se reproduit depuis 1996 en compagnie de sternes pierregarins, nicheuse rare en Normandie.

LES SAISONS ORNITHOLOGIQUES

L'hivernage. L'hiver est la meilleure saison pour observer de grands rassemblements d'oiseaux d'eau, plus de 10.000. La réserve sert surtout de reposoir diurne pour les canards. En semaine, les oiseaux se répartissent sur les 500 ha de plans d'eau de la boucle mais se réfugient sur la Grande Noë le week-end suite aux dérangements (chasse, pêche...).

La reproduction. Les oiseaux aquatiques nicheurs réguliers sont : grèbes huppé et castagneux, grand cormoran, héron cendré, cygne tuberculé, canard colvert, foulque, poule d'eau, petit gravelot, martin-pêcheur, hirondelle de rivage... Récemment se sont installés le grèbe à cou noir (1 couple en 1997), le fuligule morillon, la sterne pierregarin et la mouette rieuse.

La migration. En automne et au printemps, les migrateurs passent en nombre important. Près de 250 espèces différentes ont déjà été observé dans la boucle dont 210 sur les 65 ha de la Grande Noé, ce qui est remarquable.

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  • Commune (Dpt) : Le Vaudreuil (27)
  • Date de création : 1987
  • Propriétaire : 
  • Conservateur : Christian Gérard
  • Superficie : 65 Ha
  • Milieu principal : Plan d'eau
  • Statut : ZICO
  • Site-web : http://grande-noe.gonm.org

Description

En aval de Paris, la Seine décrit de larges méandres bordés sur une rive par des coteaux calcaires abrupts et secs et sur l'autre par des étendues plus ou moins plates. Ces "boucles" offrent une mosaïque de milieux propices à une avifaune très diversifiée: cultures, bois, forêts, pelouses sèches, plans d'eau et zones urbanisées.

A 25 kilomètres au sud-est de Rouen, la "boucle de Poses" abrite la Réserve Ornithologique de la Grande Noé.

Depuis des millénaires, le paysage est façonné ici comme ailleurs par les activités de l'homme. La forêt originelle avait laissé place depuis longtemps aux prairies pâturées et aux cultures lorsque l'exploitation du granulat a été entreprise à partir des années 60, conjointement à la création de la ville nouvelle de Val-de-Reuil. Les creusements ont généré de nombreux et vastes plans d'eau par affleurement de la nappe aquifère, bouleversant définitivement le paysage et les milieux naturels, entraînant la disparition de nombreuses espèces animales et végétales mais permettant à d'autres de s'installer, parfois en grand nombre.

Aujourd'hui, la boucle de Poses comporte plus de 600 ha de plans d'eau. Quelques-uns sont privés, d'autres sont temporaires et seront remblayés pour remettre les terres en exploitation agricole mais les plus grands plans d'eau sont gérés par le Syndicat Mixte du Vaudreuil (SMV) qui les dédie aux loisirs: navigation de plaisance, baignade, pêche… En 1987, devant l'affluence des oiseaux d'eau sur l'ensemble des étangs de la boucle, une convention est signée entre le GONm et le SMV pour faire de l'étang de "la Grande Noé", d'une superficie de 65 hectares, une réserve ornithologique. Toute activité de loisir y est dorénavant interdite, afin de préserver la tranquillité de la faune sauvage.

Points forts

Une ZNIEFF et une ZICO ont été désignés dans la boucle de Poses, attestant de son intérêt écologique. Assez proche de l'estuaire donc de la mer, cette boucle présente la particularité de se situer à la confluence de la Seine, l'Eure et l'Andelle, où se concentrent les flux d'oiseaux migrateurs.

L'étang de la Grande Noé se prêtait bien à une mise en réserve pour plusieurs raisons.

Les profondeurs y sont variées, allant de quelques centimètres à six mètres, avec des hauts-fonds et plusieurs îlots. Un long îlot boisé a permis à une colonie de grands cormorans de s'installer. Un autre, maintenu au contraire défriché et caillouteux, permet aux sternes et aux mouettes de nicher.

La berge ouest a été réaménagée par rejet des fines de lavage issus de l'extraction de granulats. Son tracé est volontairement sinueux pour multiplier les interfaces terre/eau. La pente est volontairement douce, ce qui a permis l'implantation d'une roselière.

Des arbres et arbustes à baies ont été plantés autour de l'étang, notamment pour couvrir le bruit et la vue de la route et ainsi préserver la tranquillité des oiseaux. Une clôture a dû être installée sur la berge sud, la plus dérangée. Dernièrement, une mare à batraciens a été creusée au bord de l'étang, conformément aux recommandations de l'expertise écologique commandée par l'Union Nationale des Producteurs de Granulats.

La réserve et les autres étangs ont des rôles complémentaires. Les oiseaux d'eau utilisent de jour toutes les zones humides de la boucle pour rechercher de la nourriture et se réfugient à la réserve en cas de dérangement. Pour la même raison, le taux de reproduction est beaucoup plus important à la réserve que sur les autres étangs.

Gestion

A partir de 1992, un garde-animateur est employé par le GONm à plein temps sur le site. Il est chargé de la gestion de la réserve, de son entretien et des animations. Un bilan annuel est adressé tous les ans aux partenaires du GONm.

Trois huttes d'observation ont été réalisées en différents points de vue pour étudier les oiseaux et les rendre visibles au plus grand nombre, sans les déranger. En 2000, trois radeaux ont été installés pour permettre à davantage de sternes de nicher. Ils ont été occupés aussitôt. Pour l'accueil du public, ont été aménagés un chemin d'accès, un parking, des panneaux d'information et de signalisation. Le GONm assure aussi la médiatisation du site. Chaque année, 100 à 400 animations sont assurées par le GONm sur le thème de l'avifaune de la boucle de Poses, ce qui représente 1000 à 2500 participants, auxquels s'ajoutent les visiteurs spontanés de la réserve, de plus en plus nombreux.

Le suivi ornithologique, réalisé par l'employé permanent et les bénévoles du GONm, consiste en un comptage hebdomadaire de tous les oiseaux sur tous les plans d'eau de la boucle pour connaître les espèces qui fréquentent la boucle et les fluctuations de leurs effectifs, au suivi de la reproduction pour connaître le succès de la reproduction et au suivi des oiseaux bagués pour appréhender la provenance des oiseaux.

L'entretien de la réserve consiste actuellement à couper les saules pour éviter qu'ils n'envahissent la roselière, défricher l'îlot central pour le maintenir caillouteux, tailler les buissons devant les observatoires pour ne pas qu'ils bouchent la vue et ramasser les déchets laissés par les visiteurs et les automobilistes. Ces travaux sont effectués par l'employé du GONm, ceux du SMV, et les bénévoles de l'association.

Qualité de l'eau

La végétation aquatique des étangs de la boucle de Poses contribuent à l'épuration naturelle des eaux. L'étang de la Grande Noé est un plan d'eau fermé. C'est le seul étang de la boucle qui ne communique pas avec la Seine. Son eau est renouvelée constamment par des processus complexes d'infiltration de l'eau, ce qui explique sa clarté. Si son taux de nitrates est le moins élevé de tous les étangs de la boucle, sa turbidité est importante, car les fines de lavage qui recouvrent la berge ouest sont régulièrement remises en suspension par la houle. Ceci a pour effet de freiner le développement du plancton et des herbiers aquatiques. Ce phénomène peut être considéré comme préjudiciable à la valorisation écologique de l'étang mais il ne fait, somme toute, que ralentir le son vieillissement, et pourquoi se presser ?

Intérêt ornithologique

L'avifaune représente l'intérêt écologique principal des étangs de la boucle de Poses. Depuis 1972, date de création du fichier de données ornithologiques du GONm, 204 espèces, 2 sous-espèces et 7 espèces échappées de captivité ont été recensées rien que sur la réserve, dont 42 sont inscrites à l'Annexe I 79-409.

70 espèces ont niché au moins une fois sur la réserve, dont 50 passereaux et 1 échappée de captivité. 12 de ces espèces sont rares au plan régional (dont canard souchet, fuligule milouin, râle d'eau, petit gravelot), et 5 sont inscrites à l'Annexe I 79-409 (grand cormoran, blongios nain, mouette mélanocéphale, sterne pierregarin et martin pêcheur). Une espèce citée au "Livre Rouge des Espèces menacées de France", le Blongios nain a niché en 1985 sur la Grande Noé (2 jeunes à l'envol). Le seul autre cas de reproduction récent dans la région date de 1977 dans l'estuaire de la Seine. Les effectifs de 12 espèces nicheuses sur la Grande Noé ont atteint le seuil de 1% de la population régionale.

Une héronnière d'une soixantaine de couples est installée dans la boucle depuis 1985.

Les colonies de sternes pierregarin et de mouettes rieuses sont devenues en quelques années les premières en Normandie par leurs effectifs. La colonie de mouettes mélanocéphales, toujours grandissante, est tout simplement la seule de la région.

En hiver, 10 000 à 15 000 mouettes et goélands se rassemblent en dortoir sur le plus grand plan d'eau de la boucle, la réserve servant de pré-dortoir et de gagnage pour quelques uns.

L'hivernage du fuligule milouin atteint les critères RAMSAR, soit 1% de la population biogéographique concernée. Certaines années, la Grande Noé arrive au deuxième rang en France derrière la Camargue lors des recensements de la mi-janvier pour le programme BIROE (Bureau International de Recensements des Oiseaux d'Eau), maintenant intitulé Wetlands International. Les effectifs de fuligule morillon et de foulque macroule atteignent aussi des rangs inférieurs à dix en France certains hivers.

La colonie de grands cormorans, sous-espèce continentale Phalacrocorax carbo sinensis, est en passe de devenir la première de France. En hiver, le dortoir de cormorans est le plus important de Normandie.

Dans l'étang Hérouard, le dernier en cours d'exploitation, l'affleurement de la roche mère a fait apparaître des hauts-fonds qui redoublent l'intérêt du site sur le plan ornithologique, puisqu'ils représentent des reposoirs où s'arrêtent pour se nourrir des milliers d'oiseaux migrateurs, notamment des limicoles.

L'extraction de granulats a donc généré une zone humide dans la boucle de Poses qui a acquis un rôle majeur au plan régional, national et européen, et qui possède encore des potentialités sur le plan écologique.

Points faibles

L'hirondelle de rivages est un autre exemple de la contradiction de l'exploitation de granulats. Elle nichait naturellement en colonie en creusant des terriers dans les berges sableuses des fleuves sauvages. De nos jours, elle trouve des milieux de substitution dans les tas de sable et fronts de taille abrupts des sablières. Mais ces sites de reproduction sont précaires et le succès de reproduction est très aléatoire.

Il est à craindre que les quelques couples d'œdicnèmes criards qui subsistent encore dans la boucle perdent l'habitat nécessaire à leur reproduction. Cette espèce menacée niche au sol sur les pelouses sèches. Il n'a pas été prévu de recréer ces milieux après l'exploitation sur le site.

Enfin, l'un des principaux facteurs limitant le développement des effectifs d'oiseaux d'eau dans la boucle de Poses, notamment des anatidés, est la raréfaction des aires de gagnage que sont les vasières et les prairies.

Pour avoir les dernières nouvelles de la réserve (animations, comptages...), visitez le site de la réserve : http://grande-noe.gonm.org/

SM2- Réserve du Cap Fagnet à Fécamp (76)

La réserve du Cap Fagnet

Coordonnées GPS : 49,765 N et 0,365 E

Description

Immédiatement au Nord de Fécamp (en amont !), le Capo Fagnet présente ses hautes falaises plongeant dans la mer, mais aussi deux avancées remarquables percées de portes : la Porte au Roi et la Porte à la Reine, faisant de ce paysage du Cap Fagnet un des hauts-lieux paysagers du littoral cauchois, moins connu qu’Étretat mais tout aussi intéressant.
Le Cap lui-même est difficilement franchissable, seulement aux marées basses de très fort coefficient.
Le rebord du plateau est à une altitude de 100 mètres et la paroi verticale sur toute cette hauteur présente des corniches inaccessibles qui permettent aux oiseaux marins et aux oiseaux non marins rupestres de se reproduire sans crainte.
Avant tout, ne pas chercher à voir les oiseaux depuis le haut des falaises (danger de chute !).
Par accord signé avec les propriétaires des terrains sus-jacents, propriétaires en conséquence de l’abrupt de la falaise, une réserve a été créée pour consacrer l’importance patrimoniale de la colonie d’oiseaux de mer, mais aussi pour en conforter la pérennité.

Intérêt ornithologique

C’est au printemps, d’avril à début juillet, que la falaise héberge les oiseaux marins nicheurs : fulmar glacial, grand cormoran, goélands argenté, brun et marin y côtoient la colonie de mouette tridactyle, la seule du littoral cauchois.
A leurs côtés, se reproduisent des oiseaux terrestres rupestres.

Vous rendre à la réserve GONm d’Antifer

Quand vous êtes à Fécamp, se rendre sur le quai nord des bassins portuaires (quai Guy de Maupassant). Aller jusqu’au bout de ce quai. Se garer puis descendre sur la plage de galets et se diriger à droite vers la falaise d’amont (vers le Nord) où se trouve la réserve.
Les oiseaux sont à voir depuis le platier à marée basse de fort coefficient (supérieur à 85), deux heures avant l’heure de la marée basse. Tenez-vous au plus près de l’eau afin d’éviter les éventuelles chutes de pierres. Au bout d’1 km de trajet, vous ferez demi-tour.
Au bout de 500 mètres sur le platier, vous êtes au niveau de la pointe du Cap Fagnet : ne cherchez pas à franchir à tout prix cette pointe si la mer n’est pas assez basse. Si elle l’est, regardez bien votre montre et si vous avez le temps, vous pouvez faire 200 mètres de plus pour atteindre la Porte du Roi, de là vous verrez la Porte de la Reine.  Dans tous les cas, vous devez calculer que vous devez être de retour à votre point de départ au plus tard à l’heure de la marée basse.
La visite peut être dangereuse si on ne suit pas les conseils ci-dessus et il faut absolument éviter d’y aller seul. Si la marée remonte, le risque d’être coincé en pied de falaise par le flot est un danger réel et … potentiellement mortel.

SM1- Cap d'Antifer (76)

La réserve du Cap d’Antifer

Coordonnées GPS : 49,666 N et 0,159 E

Description

À 6 km au Sud-ouest d’Étretat, au sud du Cap d’Antifer, une valleuse vous permet d’accéder un peu au Nord du port pétrolier d’Antifer. De hautes falaises plongent dans la mer : le rebord du plateau est à une altitude de 100 mètres et la paroi est verticale sur toute cette hauteur, à une nuance près : des corniches existent à diverses hauteurs ; inaccessibles, elles permettent aux oiseaux marins et aux oiseaux non marins rupestres de se reproduire sans craindre le dérangement, ni la prédation par un mammifère terrestre. Ce secteur de falaise est, de plus, le seul du Pays de Caux à demeurer infranchissable même à marée basse de forts coefficients, au niveau du Cap d’Antifer lui-même, surplombé par le phare.
Avant tout, ne pas chercher à voir les oiseaux depuis le haut des falaises (danger de chute !).
Par accord signé avec les propriétaires des terrains sus-jacents, propriétaires en conséquence de l’abrupt de la falaise, une réserve a été créée pour consacrer l’importance patrimoniale de la colonie d’oiseaux de mer, mais aussi pour en conforter la pérennité.
Le paysage est extraordinaire et l’on se sent tout petit au pied de ces hautes falaises. Autre intérêt de ce site, le mémorial de Bruneval commémore le raid britannique de février 1942, le discours du général de Gaulle et l’inauguration du premier monument en mars 1947.

Intérêt ornithologique

C’est au printemps, d’avril à fin juin, que la falaise héberge les oiseaux marins nicheurs : fulmar glacial, grand cormoran, cormoran huppé, goélands argenté et marin y créent une ambiance unique ; la colonie de mouette tridactyle a récemment disparu, ces oiseaux nordiques remontant d’année en année vers le nord.
A leurs côtés, se reproduisent des oiseaux terrestres rupestres qui viennent profiter des corniches et des cavités creusées dans la roche : au premier rang d’entre eux, le faucon pèlerin, mais aussi, le choucas des tours, le pigeon colombin, etc.

Vous rendre à la réserve GONm d’Antifer

Quitter Étretat vers le Sud en direction du Havre, en empruntant la D 940. Prendre à droite la D111 après le village du Tilleul, en direction de La Poterie-Cap d’Antifer, traverser le petit bourg puis continuer vers Bruneval.
Au calvaire de Bruneval, continuer tout droit en direction de la plage. Se garer véhicule sur le parking à droite.
Descendre sur la plage de galets et se diriger à droite vers la falaise d’amont (vers le Nord) où se trouve la réserve.
Les oiseaux sont à voir depuis le platier à marée basse de fort coefficient (supérieur à 85), deux heures avant l’heure de la marée basse. N’allez pas trop loin et tenez-vous au plus près de l’eau afin d’éviter les éventuelles chutes de pierres. Au bout d’1 km de trajet, vous ferez demi-tour.
La visite peut être dangereuse si on ne suit pas les conseils ci-dessus et il faut absolument éviter d’y aller seul. Si la marée remonte, le risque d’être coincé en pied de falaise par le flot est un danger réel et … potentiellement mortel.

Réserve Naturelle Régionale des marais de la Taute

Coordonnées GPS : 49,261 N et - 1,198 W

Suivez la Réserve sur Facebook en cliquant ici !

Description

Les Marais dits de Carentan sont une vaste dépression humide d’environ 25000 hectares traversées de plusieurs cours d’eau qui, tous, se jettent en mer en baie des Veys par des portes à flots. Ces marais deviennent, en hiver, un vaste plan d’eau. Au printemps, les prairies de fauche alternent avec les prairies pâturées. Au sein de ces marais, desquels le GONm a acheté plus de 200 hectares de prairies :  début 2018, le GONm est propriétaire de 212 ha dans la vallée de la Taute dont 147 ha qu’il a faits désigner en Réserve naturelle régionale et 65 ha hors RNR.

Cet ensemble de parcelles n’est pas d’un seul tenant mais toutes ont en commun d’être inondables et d’une valeur patrimoniale remarquable grâce à une grande diversité de milieux et d’espèces sur une surface relativement restreinte. Les objectifs de gestion sont le maintien d’un milieu herbager, le maintien d’une nappe d’eau affleurante au printemps, le maintien du caractère ouvert du milieu et la diversification des habitats.

Pour aboutir à ce résultat, plus de 12 exploitants acceptent nos demandes (fauches tardives, voire alternées, pâturage extensif), tandis que nous gardons la gestion des niveaux d’eau par des ouvrages hydrauliques dès que nous en avons la possibilité.

Intérêt ornithologique

140 espèces d’oiseaux ont été observées, mais l’intérêt majeur concerne les nicheurs rares : busard des roseaux et busard cendré, butor étoilé, locustelle luscinioïde, mais aussi sarcelle d’été, râle d’eau, courlis cendré, vanneau huppé, gorgebleue à miroir, locustelle tachetée, bouscarle de Cetti, bergeronnette flavéole, traquet tarier, phragmite des joncs et bruant des roseaux. Bien d’autres espèces peuvent aussi être observées en migration, la réserve du « Cap » étant, sur l’ensemble des marais de Carentan, le principal site de passage du rarissime phragmite aquatique. L’hiver, la nappe d’eau accueille surtout des laridés, tandis que les parties exondées sont fréquentées par les hérons, cigognes, bécassines, ....

Vous rendre sur la Réserve naturelle régionale des marais de la Taute

Pour assurer la quiétude des réserves, le public n’est pas autorisé à y pénétrer, mais avec le trajet que nous proposons, il est facile d’assister au passage de proie du mâle de busard des roseaux à sa femelle, à la parade du courlis cendré, d’observer la cigogne blanche arpentant le marais ou d’écouter le babil du phragmite des joncs. De la vieille église de Graignes (« le vieux bourg »), belle vue sur les marais dont la réserve des Défends à vos pieds, à l’ouest. Prendre ensuite la D89 vers le nord et traverser l’étroit détroit de marais entre deux buttes bocagères. Arrêtez-vous après avoir franchi le canal de Vire-Taute, au lieu-dit le Port des Planques.

Visite 1 : réserve de Pénême

Si le site n’est plus ou n’est pas encore submergé : du parking, passez la barrière et suivez le canal (sentier vers le sud-est) en le laissant à votre droite pendant presque 3 km. Vous emprunterez alors le pont pour franchir le canal et revenir par l’autre rive vers le Port de Planques. De part et d’autre du canal, vous êtes légèrement en hauteur et vous pouvez observer les marais, dont une bonne partie est en réserve du GONm (accès interdit en dehors des animations).

Visite 2 : réserve du Cap

Toujours depuis le Port des Planques, longez le canal cette fois vers l’ouest par l’une ou l’autre des rives. Au bout de 3 km, vous retrouverez un pont qui vous permettra de revenir par l’autre rive, si vous le souhaitez.

Là aussi, sur une partie du parcours, vous longez les réserves (accès interdit en dehors des animations).

 

Réserve soutenue par :

Région Normandie   Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural - FEADER  

17/04/2014 12h45

PRAGCI 2010-2012 et 2014-2016

Tous ces documents sont distribués sous licence CREATIVE COMMONS BY-NC-SA.

Plan Régional d'Actions

"Gravelot à collier interrompu
en Basse-Normandie"

Rédacteurs : Gérard Debout, Rosine Binard, Régis Purenne, James Jean Baptiste, Eva Potet.

 

1.Le gravelot à collier interrompu (Charadrius alexandrinus): présentation de l'espèce

---> Fiche cahier d’Habitat « Oiseaux » - MEEDDAT- MNHN : télécharger !

Systématique (d’après Sibley & Ahlquist, 1991 ; del Hoyo et al., 1996)

  • Ordre : Ciconiiformes
  • Sous-ordre : Charadrii
  • Famille : Charadriidae
  • Sous-famille : Charadriinae
  • Genre : Charadrius
  • Charadrius alexandrinus Linné, 1758
    • Espèce européenne, asiatique, africaine et américaine
    • Espèce polytypique :Cinq sous-espèces sont généralement reconnues.
    • Charadrius a. alexandrinus est la seule présente dans l’ouest du Paléarctique.

 

Le gravelot à collier interrompu appartient à la famille des charadriidés au même titre que les pluviers et vanneaux. Il est rattaché à un grand groupe d’oiseaux que l’on nomme les limicoles, rassemblant l’ensemble des petits échassiers affectionnant les vasières.


Portrait
Limicole de petite taille, 15 cm de long, 34 cm d’envergure, pour un poids moyen de 43 grammes, le gravelot à collier interrompu présente un plumage gris-brun et blanc, avec chez le mâle des motifs noirs sur la tête et deux taches noires sur les côtés de la poitrine formant une bande pectorale incomplète qui lui a valu son nom. La calotte du mâle est de couleur rouille. La femelle possède un plumage plus discret, avec les mêmes motifs sur la tête et la poitrine mais de couleur gris-brunâtre. Les pattes et le bec sont noirs chez les deux sexes.

Photo d’un couple de gravelot à collier interrompu (Jacques Rivière)

Régime alimentaire
Il se nourrit sur l’estran, la laisse de haute mer ou en haut de plage. Il y prélève vers marins, petits mollusques, crustacés (talitres), insectes et araignées.

Photo d’un gci le bec plein (Christophe Perelle)


Phénologie-écologie-biologie de la reproduction
Le gravelot à collier interrompu est une espèce essentiellement migratrice qui est présente dans la région normande (en dehors d’un d’hivernage marginal) de mars à octobre. La saison de reproduction débute dès la fin du mois de mars, mais ne se développe pleinement qu’à partir de la fin du mois d’avril. Elle connaît un premier pic début mai et un second début juin. Elle cesse avec l’envol des derniers jeunes dans la seconde quinzaine d’août. Cet étalement important de la période de nidification s’explique par un très fort taux d’échec et donc des pontes de remplacement successives ainsi que par la possibilité d’effectuer une seconde nichée en cas de succès de la première.

Les gravelots nichent en colonies lâches, parfois denses, mais des couples isolés sont aussi fréquemment observés. Ils pondent dans des nids sommaires creusés par le mâle et choisis par la femelle. Celle-ci pond en général trois œufs et mène assez fréquemment deux pontes normales voire trois pontes, s’il y a eu nécessité de faire une ponte de remplacement. L’incubation commence après que la ponte soit complète et dure le plus souvent 26 jours, elle est assurée par les deux membres du couple, surtout par la femelle. L’éclosion a lieu trente jours après la ponte du premier œuf ; le mâle se charge de l’élevage des jeunes de la première couvée alors que la femelle assure une seconde ponte avec un nouveau mâle.

Photo d’un nid de gci (Rosine Binard)

Les jeunes volent généralement à l’âge de 30 jours, voire 40 jours ; l’âge du premier envol étant étroitement lié à l’abondance en nourriture. Il faut noter que les poussins sont nidifuges et quittent donc le nid dès le premier jour, étant guidés, réchauffés et surveillés par les parents.

Photo d’un jeune et d’un poussin (James Jean Baptiste)

Le gravelot à collier interrompu niche dans des milieux ouverts, avec une végétation clairsemée ou absente, présentant un substrat lui permettant de cacher ses œufs : sable, graviers, galets, coquillages, etc.

Cherchez les œufs ! (Stéphanie Josse)

Il fréquente tous les types de côtes basses : plages de sable, de galets, au-dessus de la limite des hautes eaux, dunes basses, bordures de lagunes, marais salants, limite de prés-salés, schorre. Malheureusement, l’habitat préférentiel de l’espèce subit de très fortes pressions humaines. Notons que par sa faculté de colonisation élevée, il peut exceptionnellement nicher sur des parkings en bord de mer, sur des terrains vagues, des digues de zones industrielles, des champs cultivés ou des campings.

Exemple de plage où niche le gci (Rosine Binard)

Le gravelot à collier interrompu est généralement fidèle d’une année sur l’autre à son territoire de nidification, bien entendu, si aucun bouleversement majeur n’affecte ses sites. Cependant sur une portion de littoral donné, la localisation des territoires ou des nids peut changer nettement d’une année à l’autre.


Répartition et effectifs
Le gravelot à collier interrompu fréquente les zones côtières tempérées et tropicales ainsi que les zones humides intérieures d’Eurasie, d’Amérique et du nord de l’Afrique. En Europe, il niche sur les rivages de l’Ouest de la Baltique, de la mer du Nord, de l’océan Atlantique, de la méditerranée et de la mer Noire. Des populations réduites sont présentes en milieu continental (par exemple, les salinas d’Espagne, mais aussi dans les Balkans et en Europe centrale). L’estimation la plus récente de la population de l’Europe géographique est de 22 000 à 35 000 couples (Birdlife international 2004) ; un quart étant présent en Turquie, un tiers dans la péninsule ibérique. La population de l’Union Européenne est quant à elle de 11 700 à 18 150 couples (Birdlife international op.cit.). Cette population est donc surtout localisée en Espagne avec 5 000 à 6 000 couples, au Portugal avec 1 500 à 5 000 ( ?) couples, en Italie avec 1 400 à 2 000 couples et aussi en France (1 200 à 1 500 couples). En France, l’espèce niche sur tout le littoral, sauf celui des landes. Les départements de l’Aude, des Bouches-du-Rhône et de la Manche accueillent environ la moitié de la population nationale.
Hivernage : L’hivernage du Gravelot à collier interrompu en France varie selon les années de 120 à 950 individus. Il concerne en moyenne 430 oiseaux, répartis essentiellement sur les rives de la Méditerranée, quelques oiseaux sont aussi dénombrés à la mi-janvier sur la côte atlantique (Gironde, Vendée, Bretagne), ainsi que sur le littoral normand (Dubois, Le Maréchal, Olioso et Yésou 2000).

Population de l’Europe géographique :

  • Nidification : De 22 000 à 35 000 couples (Birdlife international, 2004)
  • Hivernage : 8 100 individus

Population de l’Union européenne :

  • Nidification : 11 700 à 18 150 couples (Birdlife international, 2004)

Population française en 1996 :

  • Nidification : 1 200 à 1 500 couples (Birdlife international, 2004).

 

Statut de protection et de conservation

Le gravelot à collier interrompu est intégralement protégée par la loi en France (article 1er de l’arrêté modifié du 17 avril 1981), inscrite à l’Annexe I de la Directive Oiseaux, à l’Annexe II de la Convention de Berne et à l’Annexe II de la Convention de Bonn.
Au niveau des enjeux de conservation, différents statuts sont définis de l’Europe au niveau régional. Le statut de conservation du gravelot à collier interrompu en Europe est défini par Wetlands International : Delany & Scott (2006) considèrent que la population de l’Atlantique Est et de l’Ouest de la Méditerranée est une population isolée des autres populations de la même sous espèce. Elle doit donc être considérée en tant que telle dans un but de conservation. Le seuil de 1% qui permet de déterminer le seuil d’intérêt international pour cette population est de 600 individus. Le statut de conservation du gravelot à collier interrompu en Europe est aussi défini par Birdlife comme « en déclin modéré, supérieur à 10% ». Ce déclin continu a d’abord affecté le Nord-Ouest de l’Europe (extinction en Grande-Bretagne et quasi-disparition en Suède) et l’Europe orientale entre 1970 et 1990, puis plus récemment entre 1990 et 2000 les populations méditerranéennes, particulièrement en Espagne et en Turquie où le déclin est important. Le gravelot à collier interrompu est donc en déclin à l’échelon européen et figure à ce titre dans la catégorie SPEC 3 (Species of European Conservation Concern), c’est-à-dire que c’est une espèce à statut européen défavorable dont la majorité de la population mondiale se trouve hors Europe.
Au niveau national, l’espèce figure sur la liste rouge des oiseaux menacés et à surveiller en France (Rocamora & Yeatman-Berthelot 1999), classée dans la catégorie nicheur « rare » : son effectif nicheur inférieur ou égale à 1500 couples et sa distribution sont considérées comme probablement stables ou ayant varié de moins de 20 % depuis les années 1970. Moins de 10 % de l’effectif nicheur européen est présent en France.
En Normandie, l’espèce est inscrite sur la liste orange des oiseaux nicheurs menacés (Debout 2003).


Menaces

En France, le Gravelot à collier interrompu est une espèce exclusivement liée au littoral. Les espaces qu'il fréquente sont des zones à fort enjeux économique et social. Il en résulte une raréfaction des milieux favorables à l'accomplissement du cycle biologique de l'espèce, non compensée par la colonisation, souvent temporaire, de sites artificiels. La destruction de biotope est liée à de multiples raisons : urbanisation, activités économiques en zone de marais (saliculture, conchyliculture, pisciculture), érosion maritime, etc. L'évolution naturelle des milieux, et particulièrement l'augmentation du couvert végétal, est aussi défavorable à l'espèce, entraînant de pertes d'habitat. Là où les milieux subsistent, l'espèce subit des dérangements de plus en plus conséquents. Le nombre de promeneurs sur les plages croît aussi bien dans l'espace que dans le temps avec de moins en moins de plages calmes : la fréquentation est massive dès les premiers beaux jours du printemps. La pratique du cerf-volant sur les plages et les dunes, le développement de la circulation des véhicules autorisés ou non et d’autres activités de ce type sont de nature à perturber plus ou moins le bon déroulement de la nidification. Le nettoyage des plages a considérablement augmenté sous la pression du public. Cette pratique, même manuelle, a un impact négatif très important pour l'espèce lorsqu’elle est pratiquée en période de reproduction (perte des potentialités trophiques, destruction directe des nids ou des poussins, dérangements, etc).

Photo de tracteurs stationnant sur la plage (Régis Purenne)

photo de kitesurf (James Jean-Baptiste)

 

2.Le gravelot à collier interrompu en Normandie

"le Gravelot à collier interrompu en Basse-Normandie: écologie, biologie de la reproduction, évolution du statut", Article de Gérard DEBOUT

ALAUDA - Revue Internationale d'Ornithologie Vol.77 Année 2009

 

 

 

3.Historique des actions du GONm pour l’espèce en Normandie

3.1. Enquêtes régionales passées

Cinq enquêtes concernant le gravelot à collier interrompu ont été organisées en Normandie par le GONm (tableau 1 : Debout, 1980 ; Debout, 1985 ; Lecocq, 2000 ; Debout & Debout, 2002 ; Debout, 2008) :

Nombre de couples recensés en Manche Calvados Total Basse-Normandie
1979 83 0 83
1984 105-107 1-2 106-109
1995 137-152 1 138-153
2000 186-204 5 191-209
2007 272 22 294

3.2. Études localisées


Depuis le début des années 2000 de nombreuses études sur le gravelot à collier interrompu ont été réalisés par le GONm dans le Cotentin notamment, à la demande de différents organismes :
Sur la côte ouest du Cotentin :

  • En 2002, 2003 et 2009 sur le littoral de la Communauté de Communes de la Côte des Isles (Purenne, 2002,2003 & 2009a) ;
  • Annuellement depuis 2008 sur le littoral de la Communauté de Communes du Canton de Lessay (Purenne 2008, 2009b ; Purenne & Chevalier, 2010) ;

Sur l’ensemble de la côte orientale et en baie des Veys :

  • Suivi annuel initié en 2004, suite à une demande du Parc Naturel Régional des marais du Cotentin et du Bessin (Purenne et al. 2004 à 2009).

Enfin dans le cadre d’un diagnostic ornithologique effectué pour la DREAL Basse-Normandie un recensement a été effectué en 2007 sur le littoral de la ZPS des landes et dunes de la Hague (Binard, Purenne & Démarest 2007).



3.3. Historique du baguage en Normandie

Le gravelot à collier-interrompu voit sa population normande augmenter depuis plusieurs années (+167% en 25 ans) (Debout 2008) sans que nous sachions s’il s’agit d’un transfert de population, ou d’un développement lié à une bonne natalité. Le seul moyen de répondre à cette question passe par le baguage des oiseaux normands et leur contrôle les années suivantes. En effet s’il s’agit d’un transfert de population, des flux d’oiseaux de diverses origines viendraient alimenter la population normande. Ce qui montrerait que les oiseaux nichant sur d’autres plages en France ne trouvent plus les conditions optimales pour y nicher, mais que la Normandie répondrait, du moins pour un temps, à leurs exigences. S’il s’agit d’un épanouissement de la population normande, en baguant les poussins nous devrions les retrouver, ou du moins une partie, les années suivantes sur notre littoral. Le baguage permet d’individualiser chaque oiseau et de le suivre d’une année sur l’autre.

Photo des campagnes de baguage de James Jean Baptiste en 2007, 2008 (Rosine Binard)
Photo des campagnes de baguage de James Jean Baptiste en 2007, 2008 (Rosine Binard)

Un programme personnel de baguage coloré, développé sur l’axe 3 du CRBPO du Muséum National d’Histoire Naturelle a été déposé en 2007, il s’agit de définir les échanges entre les différentes populations et la dispersion des jeunes les années suivantes.
A l’aide d’une lunette d’observation, il est possible de lire la combinaison et de recevoir le Cv de l’oiseau. Une combinaison complète est composée de : n° inscrit sur une bague blanche (00 à 99), bague couleur sur la patte opposée (blanc ou jaune ou vert ou rouge). Les données sont à transmettre à james.jb@wanadoo.fr

---> Rapport AESN 2009 : télécharger !

 

 4. Le Plan Régional d'Actions "Gravelot à Collier Interrompu en Basse-Normandie"

 

---> 6.Doc de présentation : télécharger !

Logo du PRAGCI

Ce plan régional d’actions aura pour animateur le Groupe Ornithologique Normand dans le cadre d’une délégation formalisée avec la DREAL et l’Agence de l’Eau Seine Normandie.
Ce plan régional s’apparente dans la méthode et l’organisation à un plan national d’actions. Il est susceptible d’être renouvelé en fonction d’une évaluation au terme de la première période triennale. La DREAL et l’AESN informent les communes et communautés de communes concernées du lancement de ce Plan Régional d’Actions.
Le GONm se positionne en assembleur de compétences en partenariat avec les différentes structures intervenant sur la connaissance, la gestion des espaces naturels et les mesures de protection de l’espèce :

  • le Conseil Régional de Basse-Normandie,
  • le Conseil Général du Calvados et le Syndicat Mixte Calvados Littoral espaces naturels (SMCLEN),
  • le Conseil Général de la Manche et le Syndicat Mixte des Espaces Littoraux de la Manche (SyMEL),
  • le Conservatoire du littoral (CEL),
  • le Parc Naturel Régional des Marais du Cotentin (PNRMCB),
  • les réserves naturelles nationales (RNN).

Le plan régional d’actions comprend trois axes de travail :

  1. Des actions d’études visant à l’amélioration des connaissances de l’espèce et des habitats qu’elle occupe
  2. Des actions de protection des sites de reproduction et de perspectives d’évolution de l’habitat liée aux changements climatiques
  3. Des actions de communications


Des perspectives d’élargissement du projet au niveau national sont envisagées (recensement national et organisation d’un colloque (inter) national).

4.1. Axe 1 : connaissances

Les actions proposées pour la connaissance de l’espèce et de son habitat ont pour objectifs principaux :


a) d’actualiser les recensements de la population nicheuse de gravelot à collier interrompu par des recensements exhaustifs de l’ensemble de la population régionale sur chacune des trois années du plan régional d’actions ;

Photo d'un mâle de Gravelot à collier interrompu (Christophe Perelle)

--> 7a (word) Fiches de recensement vierge en téléchargement

--> 7b (pdf) Fiches de recensement vierge en téléchargement

b) d’évaluer le succès de la reproduction pour un échantillon de nids, afin de mesurer l’importance relative des différentes causes d’échec et de mesurer, autant que faire se peut, l’impact des mesures de protection mises en place sur certains sites ;

Photo suivi de nid (James Jean-Baptiste)

c) de déterminer finement les transferts de population d’un secteur à l’autre et d’une année à l’autre en fonction des événements naturels ou anthropiques qui ont affecté les différents secteurs ;

Poussin entouré de bagues (James Jean-Baptiste)

Photo d’un mâle bagué (David Vigour)


d)d’affiner la définition de l’habitat du gravelot à collier interrompu dans l’optique de proposer des solutions aux changements de cet habitat, voire à sa disparition, en liaison avec les changements climatiques.

---> 8a (doc) fiches habitat vierge en téléchargement

---> 8b (pdf) fiches habitat vierge en téléchargement

4.2. Axe 2 : protection

Différentes expérimentations ponctuelles ont déjà été menées par le GONm ou d’autres structures comme le SMCLEN en Normandie sur les secteurs de nidification du gravelot à collier interrompu ainsi que dans d’autres régions (Bretagne par exemple). Sur la base des expérimentations antérieures ayant prouvé leur efficacité, l’objectif du Plan Régional d’Actions est de mettre en œuvre une véritable stratégie de protection de l’espèce coordonnée sur l’ensemble de la région et reproductible dans le temps. Selon les secteurs, les principales causes d’échecs sont identifiées et le système de protection le plus adapté devra être proposé avec un suivi précis du succès reproducteur afin d’évaluer la mesure. Des sites témoins à proximité de ces systèmes de protection seront nécessairement suivis par soucis de comparaison. Ces opérations pourront être mises en œuvre par le GONm, les partenaires du Plan Régional d’Actions (SMCLEN, SyMEL, PNRMCB) ou encore les collectivités locales.


Ainsi pour 2010 sont programmées :

Secteur de la baie d’Orne : installation d’un enclos sur une zone à forte densité de la plage de Merville-Franceville par le SMCLEN (opération déjà mise en place en 2009) avec information et sensibilisation des kite-surfeurs comme en 2009 et des promeneurs.

Autocollant gravelot jaune surfeur
Enclos baie d’Orne (Rosine Binard)

Secteur nord de la côte des havres : canalisation de la circulation et du stationnement des engins motorisés et des promeneurs sur la commune de Saint-Lô-d’Ourville à l’aide d’une installation légère.

Photo du périmètre de protection (Régis Purenne)

---> 9. fiche protection DDTM Saint-Lo d’Ourville : télécharger !

Secteur est du Cotentin :

  • Réunions de concertation en 2010 pour une installation de panneaux d’informations sur la laisse de mer et son intérêt en 2011 aux cales d’accès de la côte est (mesure envisagée par le PNRMCB dans le cadre du Docob pour 2010 ou 2011),
  • Installation d’un enclos léger avec information des touristes sur Tatihou comme cela a été réalisé en 2009 par le GONm (GONm - SyMEL).

Secteur de la baie de Seine : le « déblaiement » des galets sur le haut de plage sera repris afin de canaliser la circulation sur Pennedepie (GONm).

Photo de déblaiement à Pennedepie (Sophie Akermann)

4.3. Axe 3 : communication

Dans le cadre d’un plan régional d’actions, une communication envers les différents acteurs et le public est nécessaire.
Premièrement, il s’agit d’informer du lancement de ce plan :

  • les collectivités territoriales concernées,
  • les administrations concernées,
  • les responsables de la police de la nature en Basse-Normandie,
  • les acteurs de la protection de l’environnement en Basse-Normandie.

Deuxièmement, le grand public devra être tenu informé des actions réalisées dans le cadre de ce plan : suivis, études et expérimentations. Une sensibilisation à la protection du gravelot à collier interrompu et à la laisse de mer va de paire avec cette information. La communication autour du gravelot à collier interrompu ne devra pas être déconnectée d’une communication plus globale sur la gestion et la préservation du littoral.
Troisièmement, l’ensemble des expériences et conclusions de ce plan pourront être portées à connaissance de toutes les structures et personnes intéressées par l’espèce à l’occasion d’un colloque par exemple.

Article de presse "La Manche Libre" 03/04/2010

Article de presse "Ouest-France" 29/03/2010

Article de presse "Ouest-France" 19/07/2010

 


---> 10. Reportage photo de Lucie Papin en téléchargement

Bilan de l'année 1 présenté en réunion de comité de pilotage
Bilan de l'année 2 présenté en réunion de comité de pilotage

 

Bilans à télécharger :

 

Nous remercions nos partenaires financiers pour leur soutien :

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