RRN N° 13 – 2022
Des espaces protégés pour les oiseaux, la faune et la flore.
Septembre 2021 à août 2022.
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27/01/2023 15h21
04/02/2022 16h32
11/05/2021 12h01
Synthèse 2020 des activités du GONm → à télécharger en cliquant ici ←
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12/10/2020 17h11
Synthèse 2019 des activités du GONm → à télécharger en cliquant ici ←
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29/01/2020 14h43
16/01/2020 12h45
03/01/2019 17h38
13/04/2018 11h47
Coordonnées GPS : 49,632 N et - 1,848 W
Dans l’anse de Vauville, au sein du massif dunaire qui s’étend entre le Cap de Flamanville au sud et le Nez de Jobourg au nord, se trouve la Mare de Vauville. Classé en réserve conventionnée suite à l’initiative d’ornithologues bénévoles puis en réserve naturelle nationale depuis 1976, le site est géré par le Groupe ornithologique normand depuis 1983.
La réserve est l’une des rares mares d’eau douce située en bordure littorale. Cette mare est en place depuis au moins 6000 ans et elle est isolée de la mer depuis environ 3000 ans par un cordon dunaire. Celui-ci est fragilisé par les tempêtes successives et les assauts violents des grandes marées qui l’érodent de plus en plus. Certains hivers, jusqu’à 13 mètres de dune disparaissent. Les suivis du trait de côte effectués régulièrement indiquent que la dune régresse (-1,4 ha entre 2011 et 2016) avec une perte moyenne annuelle du cordon dunaire qui avoisine 70 cm/an. En se basant sur cette moyenne, on peut supposer que, vers 2080, la mer aura créé une brèche dans le cordon. Néanmoins, notons qu’il est fort probable que ce phénomène se produise avant cette date, du fait des tempêtes de plus en plus fréquentes.
En raison de la diversité de ses milieux, la mare abrite une grande richesse biologique : plus de 2 000 espèces animales et végétales y ont été identifiées, très exactement 2 272 espèces. Parmi les 195 espèces d’oiseaux observés sur la réserve naturelle, certaines présentent un fort intérêt patrimonial comme le busard des roseaux (qui ne niche plus sur la réserve depuis 2013), le canard chipeau, la sarcelle d’hiver, les fuligules milouin et morillon, le grèbe castagneux, l’alouette des champs, le pipit farlouse, la cisticole des joncs et le grand gravelot.
En hivernage, la réserve naturelle accueille également de grands groupes de vanneaux huppés, de sarcelles d’hiver, de bécassine des marais et le très discret butor étoilé.
La réserve accueille également 31 espèces de mammifères dont sept de chauves-souris, parmi lesquelles le grand rhinolophe. Du fait de la présence d’une grande mare d’eau douce et de petites mares temporaires appelée aussi dépressions dunaires, la réserve naturelle accueille un grand nombre d’amphibiens. En effet, sur les 18 espèces présentes en Normandie, la réserve naturelle de Vauville en accueille 14. La mosaïque d’habitats que constitue la réserve naturelle est également propice aux invertébrés, puisque 1 192 espèces ont été observées, et également à la flore qui compte 478 espèces de plantes, 47 espèces de mousses, 58 de lichens, 7 hépatiques et 210 espèces de champignons.
Pour vous rendre à la Mare de Vauville, si vous arrivez dans la Hague par la D901 (qui vient de Cherbourg ou des Pieux), entrez dans Beaumont-Hague et tournez à gauche pour prendre la D138 qui va vers Vauville. Vous descendez au niveau de la mer en traversant un vallon bordé de landes (la vallée de Beaumont) et vous arrivez à Vauville. Dans le petit bourg, après avoir traversé le ruisseau de la Grande Vallée, prenez à droite puis 150 m. plus loin à nouveau à droite vers le camping et la réserve. Passez devant le camping, un petit parking se trouve juste devant l’entrée de la réserve. L’accès est libre, mais attention à ne pas déranger les oiseaux : soyez discrets dans les observatoires et ne quittez pas les sentiers.
Merci
Coordonnées GPS : 49,673 N et - 0,938 W
A 20 km à l’Ouest de Cherbourg, le Nez-de-Voidries est le point culminant (138 m. d’altitude) et le Nez-de-Jobourg le plus spectaculaire des falaises de la Hague.
Le Nez-de-Jobourg est un cap escarpé d’environ 100 m de large et 200 m de long qui possède une crête culminant à environ 50 m du dessus de la mer. Son grand axe est orienté nord-est/ sud-ouest. Son extrémité sud se termine par une falaise abrupte d’environ 40 m de hauteur. Il est entouré d’une série d’îlots et de rochers qui le protègent des assauts des vagues. Il est relié au « continent » au nord-est par un étroit passage qui fait que le Nez-de-Jobourg est une presqu’île. Géologiquement parlant, le Nez-de-Jobourg est constitué de roches métamorphiques précambriennes de gneiss, micaschistes et schistes qui s’érodent laissant des éboulis de volume et de granulométrie variable sur les côtés du cap.
Cette réserve est la plus ancienne des réserves ornithologiques normandes : elle a été créée en 1965.
74 espèces ont été relevées. Parmi elles, les oiseaux marins nicheurs qui ont justifié la création de la réserve : grand cormoran (jusqu’à 30 couples nicheurs), cormoran huppé (15 à 35), huîtrier-pie (1), goéland marin (1 à 2), goéland argenté (20 couples nicheurs jusqu’en 1980 puis disparition, mais un retour s’amorce peut-être depuis 2015). Parmi les espèces rupestres, citons le faucon pèlerin (bien visible mais nicheur une seule fois sur la réserve même, le faucon crécerelle (1), le grand corbeau (0 à 1 couple nicheur selon les années). Ajoutons : pipit maritime, rougequeue noir, traquet pâtre et fauvette pitchou. Le merle à plastron n’a niché qu’une seule fois, en 1980 mais s’observe chaque année au passage prénuptial.
Parmi les nicheurs disparus, citons les alcidés au XIX° siècle, le crave à bec rouge (mais une opération de réintroduction est en cours dans les îles anglo-normandes proches et -elle permettra peut-être de le revoir) et … le choucas des tours (15 couples nicheurs en 1969 et disparu depuis).
Pour vous rendre à la réserve du Nez-de-Jobourg, si vous arrivez dans la Hague par la D901 (qui vient de Cherbourg ou des Pieux), n’entrez pas dans Beaumont-Hague et poursuivez la D901 quoi vous fera longer le centre nucléaire de la Hague jusqu’à Jobourg. Face à l’église, prenez la D202 prenez à gauche au rond-point la D401E2 qui vous conduira jusqu’aux Nez de Voidries et de Jobourg. Au bout, parking. Gagner à pied le Nez-de-Voidries où se trouve l’Auberge des grottes puis gagnez le « sentier des douaniers » ou GR 223 désormais. Empruntez-le vers le sud sur 700 m. : vous faites le tour de l’Anse de Senival ; tout au long, vous avez une vue magnifique sur la réserve du GONm du Nez-de-Jobourg. Arrivés au sommet du Nez, vous êtes face à la réserve dont l’entrée est interdite mais vous verrez sans problèmes les oiseaux qui y nichent ainsi que ceux qui passent en mer.
La visite peut être dangereuse : le sentier est étroit et les falaises parfois à pic. Ne pas emprunter par grand vent et se munir de chaussures de marche adaptées.
Coordonnées GPS : 48,803 N et - 1,049 W
A 6 km au Sud-ouest de Vire, la réserve de la Dathée est, elle aussi, un lac de barrage sur le cours supérieur d’une toute petite rivière, la Dathée, qui appartient au bassin versant de la Vire.
Ce plan d’eau niché au cœur du bocage virois est un lieu de loisir pour les virois.
Les oiseaux d’eau sont l’élément majeur de l’avifaune de la réserve, les plus réguliers étant le grèbe huppé, le canard colvert, la foulque macroule ; plus occasionnellement, le martin-pêcheur.
En hivernage, assez nombreux canards, surtout des colverts, le grand cormoran, le râle d’eau, la mouette rieuse, le martin-pêcheur.
Le Gast et la Dathée sont deux réserves complémentaires, proches l’une de l’autre ce qui permet aux oiseaux éventuellement dérangés sur un site de se replier sur l’autre.
Avec à peine plus de 6 km à vol d’oiseau entre les deux réserves, c’est pour marquer cette complémentarité, que nous vous proposons de vous rendre à la Dathée en partant du Gast.
Pour cela, suivre la rive Est du lac du Gast jusqu’à un carrefour avec le D302. Prendre cette D302 jusqu’à Champ-de-Boult. À l’église, au carrefour avec la D218, prendre à gauche la D150 qui vous conduit à la Dathée. Face au plan d’eau, prendre à droite jusqu’au pont passant au-dessus de la rivière la Dathée. La réserve est sur votre gauche : c’est la queue de l’étang.
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